Le gouvernement doit émettre des signaux forts. Communiqué de l’intersyndicale ESR. 22 mai 2012
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article5550
Après cinq ans de politique sarkozyste désastreuse pour l’enseignement supérieur et la recherche, l’élection de François Hollande, nouveau Président de la République, ouvre des perspectives nouvelles. Des réformes d’importance sont nécessaires, qui nécessitent réflexion approfondie associant tous les acteurs et négociations avec les organisations syndicales. Elles passent par l’abrogation de la loi LRU et du Pacte Recherche et leur remplacement par de nouvelles dispositions législatives, définissant notamment un cadre national d’affectation des moyens, respectant la collégialité et la vie démocratique des établissements, et permettant la rédaction de tout autres textes statutaires. L’impulsion d’une nouvelle dynamique pour l’enseignement supérieur et la recherche passe aussi par l’abandon de la mise en concurrence systématique (LabeX, IdeX, gestion des personnels à la performance, ...), par la résorption de la précarité et un plan pluriannuel de création d’emplois à la hauteur des besoins.
Dès maintenant, le nouveau gouvernement doit émettre en direction des personnels et des étudiants des signaux forts d’une politique rompant avec la précédente. C’est pourquoi, les organisations soussignées demandent au nouveau gouvernement de:
Dénoncer la signature des conventions IDEX-État: ces conventions, outre les financements, fixent l’avenir tant pour l’orientation de la recherche que pour l’enseignement. De plus, elles imposent des modalités de restructuration des établissements faisant craindre pour leur intégrité, à l’opposé de la collégialité et de la vie démocratique;
Enclencher immédiatement le processus de dessaisissement de l’AERES dans l’évaluation des structures d’enseignement et de recherche, en redonnant tout leur rôle aux instances scientifiques des organismes majoritairement élues telles que le Comité National de la recherche scientifique et les CSS de l’INSERM dans l’évaluation des unités;
Prolonger le moratoire sur l’évaluation individuelle des enseignants-chercheurs;
Mettre en place une réelle formation universitaire et professionnelle des enseignants, avec des pré-recrutements;
Faire voter un collectif budgétaire - en utilisant notamment des transferts de crédits de l’ANR ou du Crédit Impôt-Recherche - pour redonner un souffle aux établissements avant la prochaine année universitaire. Il devra permettre la levée immédiate des emplois gelés et la création d’emplois, ainsi que l’augmentation des crédits des laboratoires et des équipes pédagogiques. Il devra aussi concerner le maintien dans l’emploi des précaires avant accès à un emploi de titulaire. Enfin, il s’agira d’augmenter en nombre et en montant toutes les aides sociales aux étudiants.
L’abrogation de la circulaire Guéant, dont le processus engagé a été confirmé par la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en CNESER et devant le Conseil Scientifique du CNRS, rend l’espoir à de nombreux étudiants étrangers, et, dans l’immédiat, aucune reconduite à la frontière d’étudiant ne doit avoir lieu.
Les organisations soussignées vont poursuivre leur travail en commun pour préciser les axes d’intervention partagés et les revendications. Elles appellent les personnels et les étudiants à participer dès maintenant aux divers débats démocratiques et contradictoires organisés dans les établissements tant sur les exigences des personnels que sur les moyens de les faire aboutir.
Signataires: FSU (SNESUP, SNCS, SNEP, SNASUB, SNETAP), CGT (SNTRS, CGT INRA, FERC Sup), SOLIDAIRES (Sud Recherche EPST, Sud Étudiant ), CFTC INRA, SLR, SLU
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"Le gouvernement doit émettre des signaux forts". Communiqué de l’intersyndicale ESR (22/05/12)
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"Une nouvelle loi sur l’autonomie des universités pour début 2013" (Le Monde.fr - 24.05.2012)
Une nouvelle loi sur l’autonomie des universités pour début 2013 - Nathalie Brafman, le Monde, 24 mai 2012
Le Monde.fr | 24.05.2012
http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/05/24/genevieve-fioraso-annonce-une-nouvelle-loi-sur-l-autonomie-pour-debut-2013_1707050_1473692.html
La nouvelle ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, a annoncé, jeudi 24 mai, lors de son premier déplacement dans une université - à Paris 13-Villetaneuse (Seine-Saint-Denis)- que la loi sur l’autonomie des universités (LRU) serait " remplacée par une nouvelle loi d’orientation au début de l’année 2013 ".
" Cette nouvelle loi reposera sur un dialogue avec la communauté de chercheurs et d’enseignants chercheurs qui ont été très meurtris par le discours de Nicolas Sarkozy en 2009; je veux rétablir le dialogue avec cette communauté ", a détaillé la ministre qui a rappelé que des assises nationales de l’enseignement supérieur auraient lieu à l’automne. " Nous ne sommes pas contre le mot ’autonomie’, encore faut-il trouver les moyens de la mettre en œuvre partout ", a-t-elle encore précisé.
Sur la circulaire Guéant restreignant l’accès à l’emploi des étudiants diplômés étrangers, contestée depuis le printemps par plusieurs collectifs et associations, MmeFioraso a indiqué qu’" un projet de nouvelle circulaire pour les étudiants et les chercheurs étrangers était en cours de finalisation ". " Elle sera prête, j’espère, la semaine prochaine. Il était urgent que Manuel Valls [ministre de l’intérieur], Michel Sapin [ministre du travail et de l’emploi] et moi nous attelions à sa suppression ."
À lire à la source, ici
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Evaluation des enseignants-chercheurs: L'heure de vérité, communiqué de la FERC Sup CGT (25/05/12) + motions CNU
Sur le site de SLU:
Nouvelles motions des sections du CNU sur l’évaluation des enseignants chercheurs suite à l’assemblée générale de la CP-CNU du 21 mars 2012, Mai 2012
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Evaluation des enseignants-chercheurs • L'heure de vérité : c'est l'abrogation qu'il nous faut !
Communiqué de la FERC Sup CGT
L'heure de vérité :
C'est l'abrogation qu'il nous faut !
Montreuil, le 25 mai 2012
Le lundi 14 mai 2012, alors qu'aucune urgence ne le justifiait, la Commission Permanente du Conseil National des Universités a publié un communiqué qui, sous prétexte d'une information relative au calendrier, annonce publiquement les conclusions "provisoires" d’un « Groupe de travail – évaluation » en faveur d'une mise en œuvre amendée du dispositif d'évaluation quadriennal des enseignants-chercheurs issu du décret du 23 avril 2009.
Une semaine plus tard, devant le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche en séance le 21 mai 2012, la nouvelle ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a estimé qu’il fallait redéfinir le système d'évaluation: « Il faut revoir les modalités d’une évaluation qui se fasse en toute transparence et avec la possibilité de la réviser en cas de dysfonctionnement. C’est une nouvelle méthode de travail. ».
La FERC Sup CGT dénonce cette nouvelle tentative de passage en force de la CP-CNU. La procédure de consultation des sections CNU n’est pas achevée, les sections qui devaient rouvrir leurs débats sur la base d’un texte préparé par le « Groupe de travail – Évaluation » n’ayant pu encore le faire, le travail de celui-ci n’est pas achevé et aucun document n'a été transmis aux sections pour mise en discussion.
La FERC Sup CGT rappelle que l'évaluation quadriennale est rejetée et combattue par l'immense majorité de la communauté universitaire depuis 2009. Ce ne sont pas les modalités mais le principe même du dispositif introduit en 2009 qu'il faut reconsidérer , sachant que, contrairement à ce que le gouvernement de l'époque a tenté de faire croire, les enseignants-chercheurs ont toujours été évalués : ils le sont lors de leur qualification initiale à l'entrée de carrière, puis pour chaque promotion, lors de chaque demande de mobilité géographique ou de reconversion thématique. Ils le sont aussi pour intégrer un laboratoire, pour demander une mutation professionnelle, lors de la soumission d’un projet scientifique au CNRS, à l’ANR ou à toute autre agence de moyens, lors de l’évaluation des formations et des équipes de recherche par les universités elles-mêmes, lors de la soumission de leurs articles pour publication dans les revues scientifiques ; ils le sont encore à chaque fois qu'ils demandent à bénéficier d'une prime. L'activité d'un enseignant-chercheur est donc, par sa nature même, soumise à des évaluations scientifiques constantes et elle consiste du reste en une part considérable d'évaluations, puisque seuls les enseignants-chercheurs compétents dans la même discipline sont en mesure d'évaluer d'autres enseignants-chercheurs: ceux-ci passent par conséquent, d'ores et déjà, une part considérable de leur temps à évaluer minutieusement la qualité des travaux non seulement de leurs étudiants mais aussi de leurs collègues.
L'introduction de cette évaluation individuelle interviendrait à un moment où l'on constate dans les établissements une dégradation certaine des conditions de travail des enseignants-chercheurs . La multiplication des tâches administratives effectuées en lieu et place des personnels BIATOSS trop peu nombreux, l'accroissement des procédures d'évaluation à tous les niveaux (étudiants, personnels, services, laboratoires, établissements, PRES, etc.), la course aux labels, aux financements et aux fusions accélérées d'établissements, détruisent les collectifs de travail, génèrent du stress et sont autant de sources de souffrance au travail .
L'exercice du métier d'enseignant-chercheur repose sur un délicat équilibre entre une rémunération qui n'est pas en rapport avec la durée de leurs études et l'investissement personnel nécessaire pour accéder à cette profession d'une part et des conditions de travail garantissant une réelle liberté intellectuelle et scientifique d'autre part. Ce difficile compromis ne peut être rompu sans créer une injustice révoltante et sans dissuader de futures vocations professionnelles. Les perspectives de modification du statut entraînent déjà une crise des vocations sensible chez les étudiants qui renoncent à la voie de l'enseignement et de la recherche dans le supérieur.
Le dispositif d'évaluation contesté n'a pas été conçu pour améliorer la qualité du Service public mais pour renforcer des pouvoirs centralisés et hiérarchiques, comme le précédent gouvernement l'a fait dans d'autres domaines. Cette orientation tente de restreindre une liberté de la recherche pourtant indispensable à sa créativité. Loin de constituer une évaluation scientifique, fondée sur une lecture critique des travaux, le dispositif envisagé s'appuie principalement sur un productivisme stérile en matière de recherche : le décompte des articles publiés et l'estimation de leur "poids" sur internet. Cela n'assure en rien la qualité des résultats scientifiques et ne peut que susciter des comportements nuisibles à l’institution universitaire et à la recherche en favorisant le seul travail immédiatement visible, susceptible d’être rapidement répertorié, privilégiant des recherches formatées et ne permettant pas de s'installer dans la durée et le long terme. C'est donc essentiellement vers des recherches de court terme que les budgets et les primes sont aiguillées, tandis que l'on retire progressivement tous moyens aux recherches plus originales ou plus scrupuleuses, celles-là mêmes qui nourrissent le savoir de demain.
La FERC Sup CGT rappelle aussi qu'il ne peut y avoir de recherche et d'enseignement de qualité sans indépendance des enseignants-chercheurs. Dans de nombreux domaines scientifiques et particulièrement dans ceux des Lettres, arts & sciences humaines , l'utilité des travaux scientifiques et pédagogiques pour la société dépend étroitement de la liberté de pensée et de création accordée aux enseignants-chercheurs. Le pluralisme intellectuel, la diversité des paradigmes et théories interprétatives est vital et ne peut résister à une évaluation individuelle, systématique et récurrente : le monolithisme de la pensée qui en résulterait serait fatal. Défendre la liberté de penser différemment, c'est-à-dire hors des courants majoritaires ou dominants, c'est défendre le principe même de la société démocratique. Dans les sciences de la matière et les sciences expérimentales un tel dispositif aura également des effets délétères d'éviction de nombreux sujets de recherche, de certaines spécialités ou approches de mêmes domaines de recherche avec, à l'horizon de ce conformisme, une réduction préjudiciable pour notre pays de ses capacités d'innovation (voir la déclaration de la CGT à la séance du CNESER du lundi 21 mai 2012 ).
L'heure de vérité est devant nous : la CP-CNU et la nouvelle ministre doivent entendre la voix de la communauté des enseignants-chercheurs, rudement mise à l'épreuve par une confrontation harassante et professionnellement démotivante avec le précédent gouvernement. La critique du quinquennat Sarkozy ne doit pas déboucher sur la mise en œuvre d'une réforme qu'il a voulue emblématique en soumettant les enseignants-chercheurs à la suspicion d'une notation managériale et permanente, aussi coûteuse en temps perdu qu'en appauvrissement de la pensée. Au contraire, elle doit remettre en cause ses fondements et oser le geste qui contribuerait à lever le doute sur la volonté de rétablir la confiance avec la communauté universitaire: celui, clair, sans ambiguïté, en un mot courageux, d'une abrogation du décret du 23 avril 2009 .
Au-delà de l'évaluation des enseignants-chercheurs, c'est la question de l' évaluation managériale et hiérarchique de tous les personnels des établissements d'enseignement supérieur et de recherche qui est en cause. La FERC Sup CGT rappelle son opposition à l' entretien professionnel individuel des personnels BIATOSS qui s'est transformé, comme nous l'avions dénoncé dès son introduction, en un dispositif d'évaluation hiérarchique.
En ligne sur le site de la FERC Sup CGT
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Refus de l'Idex: dossier Slu (mai 2012)
Motions de refus d’Idex:
CA & CS de l’Inalco; congrès de Paris-Sud; UFRs de Physique & LCAO de Paris7, AG du LIPN (Laboratoire d’Informatique de Paris-Nord), CT de l’INRA (Saclay)…
Lire la suite sur le site de SLU .
Lire aussi:
Monthubert: "Pourquoi je suspends le plan Campus", La dépêche, 24 mai 2012
Idex de Toulouse: lancement d’une concertation sur fond de divergences, Frédéric Dessort, Éducpros, 22 mai 2012
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Snesup: "La rupture, maintenant!" (appel du Mans - 25/05/12)
Snesup: Appel du Congrès d’études du Mans — La rupture, maintenant!, 25 mai 2012
Le congrès du SNESUP se déroule trois semaines avant les élections législatives. La communauté universitaire revendique la reconstruction du service public d’enseignement supérieur et de recherche durement attaqué depuis une dizaine d’années, plus particulièrement lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy. C’est le sens de l’ «Appel pour une rupture profonde et des mesures immédiates pour le service public d’Enseignement Supérieur et de Recherche», lancé par le SNESUP en janvier dernier.
Cette rupture doit se traduire par des engagements immédiats: abrogation du Pacte pour la Recherche (ANR et AERES), de la loi LRU et de ses décrets d’application (comité de sélection…), du décret statutaire modifié des enseignants-chercheurs et de l’évaluation qu’il implique, de l’arrêté licence d’août 2011, des arrêtés transférant aux présidents d’université les pouvoirs du ministre en matière de gestion de la carrière des enseignants-chercheurs. Elle passe également par un abandon immédiat de la politique dite «d’excellence» (IDEX, LABEX, IDEFI…). Elle exige enfin une vraie réforme de la formation des enseignants et le rétablissement de l’année de fonctionnaire-stagiaire.
Le SNESUP-FSU appelle les futurs parlementaires à adopter une nouvelle loi cadre, négociée avec l’ensemble de la communauté universitaire et scientifique. Le SNESUP qui a pris connaissance de la composition du cabinet de la ministre de l’ESR ne pourra se satisfaire d’un toilettage des textes existants. La reconstruction d’un véritable service public d’enseignement supérieur et de recherche implique notamment:
un fonctionnement démocratique des établissements et le respect des instances élues;
une nouvelle articulation entre cadrages nationaux vecteurs d’égalité (formations, diplômes, frais d’inscription, financements, statuts des personnels,…) et le respect des libertés scientifiques et pédagogiques;
la fin de la mise en concurrence systématique et le renforcement de la collégialité et des coopérations;
la reconnaissance du rôle de tous les personnels dans la démocratisation de l’ESR, au service de la société;
la résorption de la précarité;
un aménagement territorial équilibré;
la réintégration des missions externalisées ou en voie de privatisation.
Dès maintenant le SNESUP exige:
la dénonciation de toutes les conventions Etat-IDEX;
une campagne exceptionnelle pour recruter 1000 enseignants-chercheurs supplémentaires dès 2012;
les moyens financiers pour combler le déficit budgétaire des universités en difficulté et garantir la prochaine rentrée universitaire;
la réaffectation à la MIRES des fonds de l’ANR et du Crédit Impôt Recherche;
la revalorisation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice.
Le SNESUP portera ses propositions et prendra toute sa place dans les négociations à venir et les luttes pour les faire aboutir.
Le Mans, 25 mai 2012
Le site du Snesup
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Québec 2012: "Nous aspirons à plus qu'à votre monde qui meurt": Gabriel Nadeau-Dubois des étudiants québécois (vidéo)
Porte-parole de la Coalition large de l’association pour une solidarité syndicale étudiante (surnommée la Classe), s’exprimait le 7avril sur la grève des étudiants contre la hausse des frais de scolarité au Québec décrétée par le gouvernement de Jean Charest (source: Rue89 ):
VIDÉO
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Déclenché à la mi-février, consolidé par la grande manifestation du 22 mars et symbolisé par le désormais fameux carré rouge , le mouvement des étudiants québécois contre la hausse des frais de scolarité ne s'est pas essouflé , au point de contraindre une ministre à démissioner le 14 mai. Mais le gouvernement "libéral" de Jean Charest refuse de négocier et cherche maintenant à restreindre le droit de manifester pour casser le mouvement étudiant : une loi adoptée le 18 mai limite le droit de manifester et menace de très lourdes amendes les organisateurs de piquets de grève. Les enseignants sont entrés à leur tour de plain pied dans le conflit, la Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université s'étant prononcée contre cette loi. Lire également: La formidable grève des étudiants québécois", par C. Laval . Une journée mondiale de soutien aux étudiants québécois est prévue le 24 juin.
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Une proposition de loi pour abroger la Lru déposée au Sénat le 23/05/12
Proposition de loi pour abroger la loi relative à l’autonomie des universités, déposée au Sénat le 23 mai 2012
Présentée par MmesBrigitte GONTHIER-MAURIN, Cécile CUKIERMAN, M.Michel LE SCOUARNEC, MmesÉliane ASSASSI, Marie-France BEAUFILS, M.Michel BILLOUT, MmesNicole BORVO COHEN-SEAT, Laurence COHEN, Annie DAVID, Michelle DEMESSINE, Évelyne DIDIER, MM.Christian FAVIER, Guy FISCHER, Thierry FOUCAUD, Robert HUE, Gérard LE CAM, MmesIsabelle PASQUET, Mireille SCHURCH, MM.Paul VERGÈS et Dominique WATRIN, Sénateurs.
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Une proposition de loi a été enregistrée à la Présidence du Sénat le 23 mai 2012. Cette loi ne comprend qu’un seul article qui abroge la loi n°2007-1199 du 10 août 2007 relative aux Libertés et Responsabilités des Universités (LRU).
Motifs (Extraits): La loi n°2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) a contribué à détruire les fondements du système éducatif français par la mise en concurrence des universités et des étudiants . (...) La présente proposition de loi qu’il vous est proposé d’adopter vise donc à supprimer une loi qui, loin de répondre aux besoins des universités, a définitivement rompu avec la vision républicaine de l’enseignement supérieur.
Lire l' exposé des motifs de la proposition sur le site de Slu
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PROPOSITION DE LOI
Article unique
La loi n°2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités est abrogée.
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«Sous un bruit de casseroles…»: nouvelles de Montréal (27/05/12)
Après plus de cent jours de grève, la contestation étudiante ne faiblit pas au Québec, malgré le vote d’une «loi spéciale» restreignant la liberté de manifester. Le 22 mai, ils étaient 250000 dans les rues de Montréal...
«Sous un bruit de casseroles…» Lettres de Montréal. Feuille d’érable. Des Nouvelles Du Front , le 25 mai 2012.
Printemps québécois: les étudiants tiennent tête à la «loi spéciale» , Clément Baudet, Basta ! 25 mai 2012.
Vi déo de Jérémie Battaglia de la manifestation du 24 mai.
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23 MAI: 700 ARRESTATIONS
Les policiers ont arrêté 518 personnes dans la nuit de mercredi à jeudi à Montréal lors de la 30e manifestation nocturne consécutive, pendant que 176 manifestants étaient appréhendés à Québec en vertu de la loi spéciale. Les policiers ont procédé à une arrestation de masse à l’angle des rues Sherbrooke et Saint-Denis, où 506 manifestants, dont 30 mineurs, ont été encerclés par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et la Sûreté du Québec. Les personnes arrêtées ont été embarquées une à une à bord de 17 autobus de la Société de transport de Montréal (STM) réquisitionnés pour l’occasion, opération policière qui s’est poursuivie pendant près de trois heures. . . . . .
La suite sur Radio Canada: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/05/23/005-etudiants-manifestation-nocturne.shtml
25 Mai: «Les casseroles, c’est un moyen de pression pour dire: c’est assez, on n’en peutplus!» Cristina Garabito, professeure d’anglais d’origine chilienne
«J’étais très jeune, à l’époque, quand les casseroles ont commencé à sonner fort», dit-elle, se souvenant que le mouvement avait débuté en réaction à l’oppression du dictateur Pinochet ainsi qu’à la crise économique chilienne, dans les années1980.
Le mouvement des casseroles, récupéré en ce moment au Chili en guise de soutien aux étudiants qui manifestent depuis un an pour un meilleur accès à l’éducation, «c’est une manière de protester sans se faire cogner»,note-t-elle. . . . .
La suite sur Radio Canada: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/05/24/003-casserole-chili-argentine.shtml
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Sur le site de SLR:
http://sauvonslarecherche.fr/spip.php?article3575
le 27 mai 2012 - Des nouvelles de Quebec:
Voici quelques liens video envoyés par un ami québecquois; 1. pour rire c’est ici 2 pour voir les manifestations: Manifestation de casseroles sur la rue Fabre, le 19 mai 2012. C’est tous les jours, partout, à 20h. ici et May 22, 2012- Montreal, Quebec, This is what an estimated 250,000 student protesters looks like from the air, Protesters defy Anti-protest bill 78 and mark the 100th day of student protests! Called the Single biggest act of civil disobedience in Canadian history ici
A voir écouter aussi un discours de Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole des étudiants québécois, ici : "nous aspirons plus quà votre monde qui meurt, à votre éducation-marchandise (...). L’école de la grève est la meilleure formation... et gratuite en plus! (...) On a appris ce que c’est que la résistance (...) et [comme le disait Gaston Miron] nous sommes devenus des bêtes féroces de l’ESPOIR
ET Appel à la désobéissance... les quebecquois ont fait ça
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Déclenché à la mi-février, consolidé par la grande manifestation du 22 mars et symbolisé par le désormais fameux carré rouge , le mouvement des étudiants québécois contre la hausse des frais de scolarité ne s'est pas essouflé , au point de contraindre une ministre à démissioner le 14 mai. Mais le gouvernement "libéral" de Jean Charest refuse de négocier et cherche maintenant à restreindre le droit de manifester pour casser le mouvement étudiant : une loi adoptée le 18 mai limite le droit de manifester et menace de très lourdes amendes les organisateurs de piquets de grève. Les enseignants sont entrés à leur tour de plain pied dans le conflit, la Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université s'étant prononcée contre cette loi. Lire également: La formidable grève des étudiants québécois", par C. Laval . Une journée mondiale de soutien aux étudiants québécois est prévue le 24 juin.
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"Sauver la licence", par M. Andler (blog de J.-F. Méla, 27/5/12)
Sauver la licence, Martin Andler, blog de J.-F. Méla, 27 mai 2012
mardi 29 mai 2012
Martin Andler est mathématicien, professeur à l’Université de Versailles St-Quentin.
Lutter contre l’échec en licence était une priorité affirmée du candidat François Hollande. Et qui pourrait être contre la volonté de mettre fin au gâchis que représentent ces masses d’étudiants commençant des licences universitaires et qui se découragent, renoncent, ou échouent aux examens? Mais ce problème, dont Hollande n’est certes pas le premier à se saisir, sans être un faux problème, ne serait pas bien analysé si on se limitait à le poser en termes d’organisation pédagogique ou de condition de vie des étudiants. Car il est avant tout lié à un problème d’orientation.
On a souvent une représentation fausse de la place des licences. Il y aurait une filière d’élite, concernant un faible nombre de bacheliers: les classes préparatoires aux grandes écoles et quelques écoles recrutant directement au niveau du baccalauréat, comme l’IEP de Paris. Les autres étudiants titulaires du baccalauréat général iraient en majorité à l’université, et les bacheliers technologiques se concentreraient dans les filières courtes (IUT, STS) leur permettant une insertion professionnelle sûre et rapide. Comme on le verra, cette image est fausse; les filières universitaires des facultés des lettres, et encore plus des facultés des sciences, n’attirent qu’une minorité des étudiants qui commencent leurs études supérieures, et ce nombre diminue, au point qu’on peut sérieusement se poser la question de leur survie à court ou moyen terme, ou alors d’une véritable marginalisation/ghettoïsation/spécialisation dans un enseignement supérieur de masse dévalorisé.
La dévaluation des licences est paradoxale car les licences ne fonctionnent pas si mal que cela, bien mieux que la réputation qu’elles ont. Les étudiants qui y réussissent, et ils sont la majorité, se voient ouvrir des perspectives intéressantes. Il y a par ailleurs de nombreuses raisons de vouloir maintenir un enseignement universitaire généraliste de qualité dans notre pays:
Il est sain qu’à l’instar de la totalité des pays avancés, une part significative de chaque classe d’âge reçoive un enseignement, dispensé par des chercheurs, et portant sur les grands champs du savoir, de la philosophie à la biologie, quelles que soient les professions qu’ils exerceront plus tard. Les cursus universitaires peuvent être une voie efficace de promotion pour les jeunes issus de milieux modestes. C’est dans ce contexte que la nouvelle ministre de l’enseignement supérieur devrait situer son action.
Dans cet article, nous nous proposons de faire une analyse approfondie de la situation: statistiques sur les choix étudiants, mécanismes de l’orientation, image des filières universitaires.
Lire l'intégralité de l'article sur le site de SLU…
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"Des Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche: pourquoi et comment?" - Communiqué de Slu (31/05/12)
Des Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche: pourquoi et comment? - Communiqué de SLU, 31 mai 2012
Des Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche: pourquoi et comment?
L’élection de François Hollande à la présidence de la République a été suivie, conformément aux engagements de campagne du candidat, par l’annonce de la tenue d’Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche à l’automne. SLU souhaite que ces Assises rassemblent le plus largement possible notre communauté; pour que le processus porte ses fruits il est impératif en effet qu’enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs administratifs, techniques et scientifiques, bibliothécaires, étudiants, syndicats et associations se l’approprient et s’y impliquent.
Dans la continuité des combats que nous avons menés durant les cinq dernières années, nous souhaitons donc que ces Assises soient un lieu de débat et de discussion collective sur les principes qui doivent fonder une nouvelle politique de l’enseignement supérieur et de la recherche, tout autant qu’un lieu de propositions en vue de cette nouvelle politique. Depuis dix ans, les réformes ont profondément transformé les orientations, les métiers et la place de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la nation, sans que jamais ces orientations ne soient discutées. Un bilan s’impose: ce devrait être l’un des premiers objectifs des Assises à venir.
Lire la suite .
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Sauvons La Recherche et Sauvons l’Université invitent tous les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, qu’ils soient ou non membres des syndicats, collectifs et associations, à participer au débat qui se tiendra
Le samedi 2 juin 2012 - 14h-17h
Des Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, oui mais comment?
Université Pierre et Marie Curie, Amphithéâtre 41 A
4, Place Jussieu, 75005 Paris
Ce débat sera suivi de l’ Assemblée Générale annuelle de Sauvons la Recherche.
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02/06/12: Des Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Oui, mais comment?
Lire également: "Des Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche: pourquoi et comment?" - Communiqué de Slu (31/05/12)
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2 juin 2012. DES ASSISES DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE: OUI MAIS COMMENT?
Des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche ont été annoncées pendant la campagne présidentielle: elles auront vraisemblablement lieu en octobre ou novembre 2012.
Bien des expériences passées nous l’ont appris: aucune avancée ne se fait sans la participation active de la communauté d’enseignement et de recherche. C’est donc à nous, enseignants chercheurs, chercheurs, ingénieurs, administratifs, techniciens et étudiants, qu’il revient de préparer ce moment et de réfléchir ensemble aux conditions d’organisation, aux modalités et aux buts de ces rencontres, dans la continuité de toutes les mobilisations qui se sont manifestées ces derniers mois.
C’est pourquoi Sauvons La Recherche et Sauvons L’Université invitent tous les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, qu’ils soient ou non membres des syndicats, collectifs et associations, à participer au débat qui se tiendra
Le samedi 2 juin 2012 - 14h-17h
Des Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, oui mais comment?
Université Pierre et Marie Curie, Amphithéâtre 41 A
4, Place Jussieur, 75005 Paris
Ce débat sera suivi de l’ Assemblée Générale annuelle de Sauvons la Recherche .
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"Ne pas trahir 2009": Communiqué de la CNESU - 21 mai 2012
Coordination Nationale des Établissements Scientifiques et Universitaires (CNESU)
Communiqué de la CNESU 21 mai 2012 – 12h
La Coordination Nationale des Établissements Scientifiques et Universitaires (CNESU), réunie ce 21 mai 2012 appelle à la mobilisation des enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs, bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels de service et de santé, étudiants, doctorants, des établissements scientifiques et universitaires dès maintenant et à la rentrée de septembre . La Cnesu exige l’abrogation de toutes les textes qui sous couvert d’autonomie et d’excellence ont organisé le démantèlement de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle appelle les organisations syndicales des personnels, sociétés savantes, associations professionnelles, collectifs militants de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche et organisations étudiantes à se mobiliser . Elle leur propose d’organiser des réunions dans les quatre prochaines semaines, dans tous les établissements scientifiques et universitaires. Ces réunions auront pour objectifs de rédiger des plateformes de revendications précises pour la reconstruction d’un service public d’enseignement supérieur et de recherche, et de désigner des délégués à la seconde coordination nationale qui aura lieu à la fin du mois de juin afin d’aboutir à la publication d’un "Rapport CNESU 2012" sur les réformes nécessaires et urgentes.
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Lire également:
Déclaration de la 1ère Cnesu (21 mai 2012): LIBÉRONS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LA RECHERCHE!
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Positionnement du syndicat SUD recherche EPST sur l’appel à une "CNESU" ce 21 mai (2012)
Tout en comprenant les motivations des initiateurs de l’appel à une coordination nationale dénommée "CNESU" (Coordination nationale des Etablissements Scientifiques et Universitaires) au lendemain de l’échéance présidentielle, notre syndicat exprime ses réticences sur cette démarche, avec notamment le risque d’auto-proclamation... Autre souci, sa capacité à faire converger l’ensemble des revendications et des personnels des universités et EPST.
Voir aussi, sur le nouveau contexte politique, le communiqué unitaire large de l’ESR .
SUD-Recherche EPST comprend les motivations de l’appel lancé pour une «coordination» des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche cette fin mai 2012. En le titrant «Ne pas trahir 2009!», ses initiateurs ont clairement manifesté leur crainte que le contexte politique consécutif aux échéances électorales de ce printemps continue de bafouer les exigences qui avaient été au cœur du long mouvement de 2009. D’où la volonté de se saisir de cette période pour impulser une démarche de remobilisation collective afin de « libérer l’université », objectif ambitieux affiché!
Cependant, l’expérience montre qu’il n’y a pas de raccourci dans la construction d’une mobilisation qui soit à la hauteur de cet enjeu. C’est le risque d’une convergence auto-proclamée de militant/es, certes indigné/es et motivé/es… Autre enseignement de la période, pour gagner sur le service public d’enseignement supérieur et de recherche, la capacité à rassembler TOUS les personnels, titulaires et précaires, des universités et des EPST est un élément essentiel de réussite, c’est aussi le principal gage pour mettre définitivement un terme aux manœuvres de ceux qui veulent opposer ces établissements et leurs personnels. La rédaction laborieuse du texte, appelant en définitive à une «CNESU» a permis à ses initiateurs de mesurer le travail à accomplir.
Lire la suite sur le site de Sud recherche EPST .
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1er juin, Trocadéro, 19h: rassemblement de soutien à la lutte québécoise
NB: 24 juin 2012: journée mondiale de soutien aux étudiants québécois
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Vendredi 1er juin 2012, Paris
Trocadéro, 19h: Rassemblement de soutien à la lutte québécoise
Ce vendredi 1er juin, dès 19h, amenez casserole et cuillère sur le Parvis des droits de l’Homme (Place du Trocadéro), pour faire entendre le bruit des casseroles de Paris jusqu’à Montréal, en soutien aux québécois en lutte pour préserver l’accès aux études supérieures et au droit de manifester librement!
Depuis les grandes manifestations du 22 mai marquant les 100 jours du mouvement étudiant contre la hausse des droits de scolarité imposée par le gouvernement de Jean Charest, et défiant la loi 78 liberticide réprimant le droit fondamental de pouvoir manifester... Les "concerts de casseroles" se sont multipliés au Québec, rassemblant dans la rue une foule croissante, qui va maintenant bien au-delà des étudiants, indignée par l’attitude autoritaire du gouvernement québécois face à ce mouvement populaire historique.
A l’heure où les étudiants mènent d’importantes négociations avec le gouvernement québécois pour sortir de ce conflit, nous vous invitons à sortir à votre tour vos casseroles dans la rue ce vendredi, pour envoyer un puissant message de soutien audible depuis Paris jusqu’à Montréal:
Pour que tous les québécois puissent avoir accès aux études supérieures quel que soit leur niveau de revenus, sans être contraints de s’endetter lourdement comme l’impliquerait la hausse prônée par le gouvernement libéral en place. Ce gouvernement doit accepter de revenir sur la hausse qu’il cherche à imposer! Pour que tous les québécois soient libres d’exercer leur droit fondamental de manifester leur opposition. La loi 78, liberticide et contraire aux valeurs de la Charte des droits et libertés, doit être abrogée! De fait, les arrestations de masses et les brutalités perpétrées par la police envers des manifestants pacifiques doivent cesser!
On compte sur vous pour venir faire du bruit!
Lien: http://www.demosphere.eu/node/30725 Source: https://www.facebook.com/events/151...
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Tribune: "Le Québec, entre colère et espoir". (LeMonde.fr - 31.05.12)
Le Québec, entre colère et espoir
Par des enseignants-chercheurs québécois et français
Le Monde.fr | 31.05.2012
Universitaires, nous enseignons et nous conduisons nos recherches au Québec et en France . Nous connaissons bien nos universités et nos étudiants, que nous côtoyons et que nous contribuons à f ormer , des deux côtés de l'Atlantique. Aujourd'hui, au regard de la situation que connaît le Québec, nous sommes partagés entre la colère et l'espoir. La colère face au cynisme d'un gouvernement qui a laissé pourrir la situation et a préféré la répression au dialogue pendant trop longtemps ; l'espoir de ceux qui ont vu fleurir ce mouvement et tout ce qu'il a déjà semé d'irréversible sur son chemin.
Lire la suite .
Valérie Amiraux , Université de Montréal ; Marcos Ancelovici , Université McGill à Montréal ; Emilie Biland , Université Laval à Québec ; Fabien Desage , université Lille-II ; Pascale Dufour , Université de Montréal ; Stéphanie Garneau , Université d'Ottawa ; Diane Lamoureux , Université Laval à Québec ; Eléonore Lépinard , Université de Montréal ; Sylvain Lef èvre , Université du Québec à Montréal ; Sylvie Paquerot , Université d'Ottawa ; Anne Revillard , université Paris-XIII ; Vincent Romani , Université du Québec à Montréal ; George Ross , Université de Montréal ; Frédéric Vairel , Université d'Ottawa ; Daniel Weinstock , Université de Montréal.
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Rappel :
1er juin, Trocadéro, 19h: rassemblement de soutien à la lutte québécoise
24 juin 2012: journée mondiale de soutien aux étudiants québécois
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"CUTV, Montréal: La télévision étudiante socialement engagée", collectif 22 (31/05/12)

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"Maintenant!": communiqués du Sncs et du Snesup (mai 2012)
À lire sur le site de Slu:
Communique du SNESUP; MADAME LA MINISTRE, DES RÉPONSES MAINTENANT! le 30 mai 2012
Le SNESUP et le SNCS ont été reçus, à son invitation, par la nouvelle ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, entourée de son cabinet. Dans un contexte propice à l’échange, traduisant un changement manifeste d’attitude vis-à-vis des organisations syndicales, le SNESUP, première organisation syndicale chez les enseignants du supérieur, a présenté son analyse de la situation, ses propositions pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche et ses personnels.
Lire la suite .
COMMUNIQUÉ DU SNCS-FSU: RECONSTRUIRE MAINTENANT , le 31 mai 2012
Le SNCS-FSU et le SNESUP-FSU ont répondu le mercredi 30 mai 2012 à l’invitation de la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui les a reçus avec son cabinet nouvellement constitué. Lire la suite .
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Lire aussi:
Snesup: "La rupture, maintenant!" (appel du Mans - 25/05/12)
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"Étudiants étrangers: changer vraiment de politique", par J.-Ph. Foegle et S. Slama (31/05/12)
Etudiants étrangers : changer vraiment de politique
Sur un blog Mediapart , 31 mai 2012
«Depuis la suspension de l’immigration de travail décidée en juillet 1974, les politiques publiques (...) ont toujours été guidées par le principe selon lequel tout étranger venu pour poursuivre des études doit normalement regagner son pays d'origine à la fin de ses études.» Par Jean-Philippe Foegle , président de la LDH Sorbonne, et Serge Slama , juriste, universitaire et militant associatif.
Et le moment tant attendu vint. La circulaire du 31 mai 2011 , dite «Guéant», a finalement été abrogée le 31 mai par le gouvernement Ayrault, comme s'y était engagé François Hollande durant la campagne électorale. Cette circulaire était devenue le symbole de l'absurdité de la politique française à l'égard des étudiants étrangers. Celle-ci est prise en étau entre, d'une part, la volonté de les accueillir en France en nombre plus important (le nombre de nouveaux étudiants accueillis chaque année a pratiquement doublé en dix ans), et d'autre part celle de tout faire pour qu'à l'issue de leurs études, ils ne puissent pas y rester (environ 7000 étudiants étrangers ont obtenu un changement de statut en 2011).
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Femmes de ménage à la fac de Lorraine: "Le travail en poussière" - Fakir (29/05/12)
L'article suivant a initialement été publié dans Fakir , «journal papier, en vente dans tous les bons kiosques près de chez vous. Il ne peut réaliser des reportages que parce qu’il est acheté ou parce qu’on y est abonné
Le travail en poussière (1/2)
Par Franck Dépretz, 29/05/2012
Pour les femmes de ménage, les conditions de travail se sont brutalement effondrées, sans soulever la plus infime solidarité. «Vous ne seriez pas tentées de voter à gauche?» hasarde notre reporter. Mais est-ce qu’elle n’est pas logique, cette indifférence des classes populaires? Ne répond-elle pas à celle qu’elles subissent depuis des décennies?
«Bosser mes sept heures d’un coup, j’en rêve de ça.»
On a les rêves qu’on peut. Après une demi-vie passée à racler le sol, Camélia n’espère ni voyages ni piscine, juste des journées moins morcelées: «C’est stressant, t’es tout le temps en train de courir. Pour arriver à la fac, j’ai dû me lever à cinq heures. A peine je termine, un peu avant huit heures, que je me dépêche de repartir pour arriver une heure plus tard chez un particulier.»
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Lire également: Le travail en poussière 2/2
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Le Conseil d'Etat retoque la réforme de la mastérisation (Dossier - 05/06/12)
"Le Conseil d'Etat retoque la réforme de la mastérisation"
Par Mattea Battaglia et Aurélie Collas
5 juin 2012, Le Monde
C'est un rebondissement inattendu dans la saga "mastérisation". Alors que le nouveau ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, n'a pas caché vouloir engager, parmi ses chantiers prioritaires, une réforme de la formation des enseignants, le Conseil d'Etat vient de le prendre de vitesse.
Dans son arrêt du 1er juin, la haute juridiction a tout simplement retoqué le dispositif très décrié de la "mastérisation". Cette réforme, conçue par l'ancien ministre de l'éducation nationale Xavier Darcos et mise en œuvre, en 2010, par son successeur Luc Chatel, avait élevé le niveau de formation des professeurs à bac +5 (niveau master) et supprimé l'année de stage en alternance dans les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). Les enseignants stagiaires étaient parachutés devant les élèves sans avoir reçu de formation professionnelle.
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Télécharger l’ arrêt du 1er juin 2012 (n°341775) au format pdf
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Masterisation : Luc Chatel désavoué par le Conseil d'Etat | Rue89
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Formation des enseignants: la décision du Conseil d’État oblige le nouveau Gouvernement à revenir dès la rentrée sur les pires conséquences de la réforme Chatel, Communiqué de la FSU, 6 juin 2012
La FSU qui avait soutenu la "mastérisation" à l'époque de Darcos...
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Formation des enseignants: copie à revoir avant le 31 juillet!
Communiqué de la FCPE , 05/06/12
La formation des enseignants devra être remise à plat pour le 31 juillet prochain, pour application dès la rentrée de septembre 2012. Ainsi a tranché le Conseil d’Etat par un arrêt du 1er juin, à la suite de plusieurs recours, notamment celui déposé par la FCPE avec SUD Education et Sauvons l’Université.
La décision du Conseil d’Etat fixe une date butoir face à l’urgence constatée par tous les acteurs et par de nombreux candidats à l’élection présidentielle sur cette question, dont l’actuel président de la République.
Pour la FCPE, un nouveau texte qui rétablisse un système de formation digne de ce nom et respecte les textes abrogés par le précédent ministre de l’Education nationale doit être discuté.
La fédération est prête à participer à toute discussion, parce que la formation est un des enjeux essentiels pour parvenir à une refondation de l’Ecole. Le 28 novembre dernier, le Conseil d’Etat décidait l’annulation de deux textes officiels instaurant le nouveau dispositif de formation, en laissant toutefois au ministère le le temps d’une négociation avec les parties pour modifier le dispositif. Ce premier arrêt avait eu les suites que l’on sait: le vote de la proposition de loi de Jacques Grosperrin, sans concertation, dénoncée par la FCPE comme une nouvelle attaque contre la formation des enseignants.
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"En 2011, Chatel a supprimé plus de postes que prévu dans l’éducation" (AFP, 07/06/12)
En 2011, Chatel a supprimé plus de postes que prévu dans l’éducation, AFP, 7 juin 2012 (sur le site de Libération )
Selon un rapport de la Cour des comptes, 16 811 postes ont été supprimés, au lieu des 16 000 prévus.
Le nombre de suppressions de postes en 2011 dans l’Education nationale a été de 16 811, soit davantage que les 16 000 prévus initialement, selon un récent rapport de la Cour des comptes sur l’exécution du budget 2011 de la mission «Enseignement scolaire».
La différence s’explique par un plus grand nombre de suppressions dans les collèges et lycées publics (6 296 au lieu des 5 000 prévus), alors que l’enseignement privé a perdu 217 postes de moins (1.416 contre 1 633) et que le primaire public en a perdu moins également (8 635 au lieu de 8 967).
Ce rapport riche d’informations révèle aussi que, pour les écoles primaires, ce qui était le principe de non remplacement d’un départ sur deux à la retraite (soit 50%) a été largement dépassé: avec 8 635 suppressions de postes pour 10 334 départs, le taux a été en fait de 84%.
En revanche, le taux a été inférieur à un sur deux dans le second degré public (38%) et surtout dans l’enseignement privé (28%).
L’ex-ministre de l’Education nationale Luc Chatel n’a par ailleurs pas tenu sa promesse de reverser la moitié des économies réalisées par les suppressions de postes sous forme de revalorisation financière aux enseignants: 157 millions d’euros ont été reversés pour 404 millions d’économies, soit 39%.
La Cour des comptes s’inquiète aussi du recours « de plus en plus important aux heures supplémentaires », qui « s’explique en partie par les difficultés rencontrées dans certains établissements pour pourvoir la totalité des enseignements par des enseignants payés sur heures postes ou sur blocs de moyens provisoires, mode habituel de rémunération des professeurs ».
Ces heures supplémentaires « permettent en partie d’afficher des réductions d’effectifs en en limitant l’impact à court terme sur le terrain. Il pèse en revanche évidemment sur la dépense totale. Il est aussi un révélateur de l’inadéquation entre l’offre de formation prévue et la réalité des moyens disponibles, compte tenu du mode de gestion actuel des enseignants », ajoute la Cour.
Pour le syndicat SE-Unsa, « ces constats prouvent, à qui en doutait encore, que l’Ecole a constitué un important gisement d’économies » et « il est désormais indispensable d’inverser cette logique ».
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